.Je cultive mon bien être. Pendant 20 ans de développement personnel j’ai nettoyé plein de choses, retirant les couches de l’oignon les unes après les autres, me sentant mieux un petit moment puis encore plus mal car je m’approchais du cœur de l’oignon et que ce cœur était hyper douloureux. Je l’ai nettoyé l’hiver dernier (2016-17), avec pertes et fracas. Étape extrêmement difficile mais réussie (en m’ouvrant à l’énergie de ma mère, que j’avais snobée depuis la naissance, guérissant la dépendance émotionnelle qui s’y était substituée). J’ai enfin trouvé une base lumineuse et énergique, mieux reliée à ma Source. Depuis, je me vois retraverser à nouveau les couches de l’oignon mais cette fois-ci dans l’autre sens et avec un cœur plein de saine énergie qui s’amplifie à chaque nouvelle étape. Avec une tranquillité géniale à vivre qui de surcroît augure des lendemains qui chantent encore plus beau.
Doublement je profite joyeusement de ce nouveau monde avec de plus en plus de jubilation : dans le présent d’abord, et aussi quand je me projette dans le futur, avec cette nouvelle assurance. Et même triplement quand parfois je repense au passé et savoure la satisfaction d’avoir réussi un chemin que bien peu comprennent à ce jour, le chemin par Soi-tout-seul.
Les Eckhart Tolle et autres qui ont eu la chance du chemin par la Grâce, une illumination sauvage comme le formule André Charbonnier, ceux sur qui l’illumination est tombée dessus et leur a permis de passer de l’autre côté du mental (bien sûr en ayant également des lourdeurs et galères à traverser), enseignent ce qui se passe de l’autre côté du miroir
– Tu es malheureux car tu n’es pas dans l’instant présent –.
Mais sont-ils capables de concevoir un chemin pour ceux qui sont coincés dans le côté terrestre
– Je ne suis pas dans l’instant présent parce que je suis malheureux ; si je n’étais pas malheureux je pourrais l’être –?
J’ai fini par trouver, comme André, qu’il me fallait accepter que les souffrances sont réelles afin de les guérir et d’avancer vers l’unité, pour, une fois suffisamment libéré, enfin réussir à mieux sentir l’instant présent.
Certes, j’ai encore parfois de la jalousie de n’avoir pas eu la chance d’avoir été illuminé par la Grâce qui tombe du ciel.
Je développe, en même temps que je conscientise ses importances, la fierté de l’explorateur qui vient de découvrir le chemin par Soi-tout-seul. Chemin par Soi-tout-seul avec un ego hyper fort, grâce à l’ego hyper fort. Dénoyautage de ce que j’ai envie de nommer Syndrome de la Belle au bois dormant (qui en guise de prince charmant attend l’illumination sauvage à la Eckhart Tolle ou Neal Donald Walsch).
Dans ma phase actuelle de remontée des couches de l’oignon, les libérations s’enchaînent, mieux-être et félicité s’installent de plus en plus vite. Ma dernière trouvaille : l’utilisation de la respiration du petit chien en faisant le derviche tourneur. Je libère ainsi les tensions qui s’étaient cristallisées à l’enfance (« on ne dit pas ça », « il faut faire les choses comme ça », etc…) et retrouve un peu plus de mobilité physique chaque jour 🙂
Eric Goujot
(Dernière mise à jour le 04/12/20)